Bonjour Monsieur l’soleil,
Que faîtes-vous donc là ?
J’fais mûrir des groseilles
Pour ces enfants-là.
Bonsoir Madame la lune,
Que faîtes-vous donc là ?
Je fais murîr des prunes
Pour ces enfants-là.
Bonjour Monsieur l’soleil,
Que faîtes-vous donc là ?
J’fais mûrir des groseilles
Pour ces enfants-là.
Bonsoir Madame la lune,
Que faîtes-vous donc là ?
Je fais murîr des prunes
Pour ces enfants-là.
A la claire fontaine
M’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné.
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.
Sous les feuilles d’un chêne, Je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche,
Un rossignol chantait.
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.
Chante rossignol, chante,
Toi qui as le coeur gai.
Tu as le coeur à rire…
Moi je l’ai a pleurer.
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.
J’ai perdu mon amie
Sans l’avoir mérité.
Pour un bouquet de roses
Que je lui refusai.
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier
Et que ma douce amie
Fût encore à m’aimer.
Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.
Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu.
Ouvres-moi ta porte, pour l’amour de Dieu.
Au clair de la lune, Pierrot répondit :
– Je n’ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu’elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet.
Au clair de la lune, l’aimable lubin
Frappe chez la brune, elle répond soudain
– Qui frappe de la sorte ? Il dit à son tour
– Ouvrez votre porte pour le Dieu d’Amour
Au clair de la lune, on n’y voit qu’un peu
On chercha la plume, on chercha du feu
En cherchant d’la sorte, je n’sais c’qu’on trouvera
Mais je sais qu’la porte sur eux se ferma.